Rayonnement

Les nouveaux programmes albertains et québécois reliés à l’histoire du Canada représenteraient mal les minorités de langue officielle, selon des Franco-Albertains et des Anglo-Québécois. Est-ce que les ministères de l’Éducation de l’Alberta et du Québec prennent en compte ces revendications? C’est ce que le professeur adjoint Raphaël Gani compte évaluer dans le cadre d’un projet de recherche rendu possible grâce au soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

En Alberta, les critiques visent surtout le nouveau programme d’études sociales pour son manque de contenu d’apprentissage à propos des Franco-Albertains. Au Québec, la réforme du programme lié à l’histoire du Canada a récolté des critiques de la part d'Anglo-Québécois qui demandent une meilleure représentation de leurs communautés, ainsi que de celles des Autochtones au sein des contenus d’apprentissage. Bien que des changements aient été apportés en réponse à ces revendications, on s’interroge : quelle reconnaissance les minorités de langue officielle en Alberta et au Québec parviennent-elles à obtenir des suites de leurs revendications concernant des programmes liés à l’histoire du Canada?

Objectifs du projet de recherche

1) Identifier les similarités et les différences entre les revendications curriculaires des Franco-Albertains et des Anglo-Québécois;

2) Comparer les changements et continuités entre des revendications et aussi, des versions des programmes d’études sociales en Alberta (2019-2023) et du québécois d’Histoire du Québec-Canada (2013-2017);

3) Évaluer la prise en compte des revendications au sein des programmes;

4) Expliquer le degré de prise en compte (de nul à élevé).

Respecter les droits éducatifs des minorités de langue officielle

Les travaux menés dans le cadre de ce projet de recherche serviront à expliquer l’effet des revendications curriculaires vis-à-vis la reconnaissance des minorités de langue officielle au sein des deux programmes. Des effets représentant des défis de taille dans la gouvernance des programmes, car le respect des droits éducatifs de ces minorités de langue officielle en dépend.